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Le besoin d’une force maritime et la création de l’Ecole navale

        Au XVIIème siècle, Richelieu prend conscience de la nécessité pour la France de disposer d’une force maritime. Cependant, il a fallu attendre l’arrivée de Colbert au poste de Secrétaire d’Etat à la Marine pour voir créer à Rochefort, Brest et Toulon, trois compagnies de Gardes de la Marine, première école de formation des officiers.

        Supprimée sous la Révolution française, elle est remplacée durant l’Empire par des écoles embarquées à Brest et à Toulon. En janvier 1816, Louis XVIII crée le Collège royal de la Marine, mis en activité en 1818 à Angoulême, en l’honneur du futur Charles X, duc d’Angoulême et Grand Amiral de France. Ce dernier transfère le Collège sur l’Orion en rade de Brest à partir de 1827. En 1829, le Collège prit le nom d’Ecole royale préparatoire de la Marine puis en novembre 1830, par une ordonnance du roi Louis-Philippe, celui d’Ecole navale.

L’Ecole navale embarquée en rade de Brest

        Créée en 1830, l’Ecole navale se réinstalle en 1840 sur le Commerce de Paris, rebaptisé Borda en hommage à Jean-Charles de Borda, officier de marine et brillant mathématicien. Trois navires se sont succédé sous ce nom : le Commerce de Paris de 1840 à 1863, le Valmy de 1863 à 1890 et l’Intrépide de 1890 à 1913. Cette tradition est à l’origine du surnom des élèves, appelés les « Bordaches ».

L’Ecole navale à terre

        Après un bref passage sur le croiseur-école Duguay-Trouin, l’Ecole navale s’installe à terre en 1914 dans les locaux de la flottille des torpilleurs à Laninon, en attendant la construction de nouveaux bâtiments. Le 15 juillet 1923, Monsieur Millerand, Président de la République, lui remet son drapeau en reconnaissance des services rendus pendant la guerre.

        L’implantation de l’Ecole navale à terre a mis fin à la pratique de la voile, pourtant source d’aguerrissement pour les futurs marins, officiers et équipages. C’est dans ce contexte, que les deux goélettes Belle-Poule et Etoile ont été commandées et fabriquées.

        En 1936, l’École emménagea à Saint-Pierre-Quilbignon dans des locaux majestueux, surnommés « le Versailles de la mer » et dominant la rade de Brest. Elle dut néanmoins évacuer en juin 1940 devant l’avance allemande. Par la suite, la formation des officiers de marine se poursuivit simultanément en France pour l’État français, et d’autre part en Grande Bretagne pour la France libre puis, à partir de 1943, en Afrique du Nord pour le Comité français de libération.

        En 1945, les destructions importantes subies par l’école de Saint-Pierre-Quilbignon pendant le conflit ne permettaient pas d’accueillir rapidement les élèves officiers dans des conditions acceptables. La base d’hydravions de Lanvéoc, ouverte sur la baie du Poulmic, se révéla parfaitement adaptée pour les recevoir. Elle permettait en outre de compléter la formation maritime et scientifique des futurs officiers de marine par une formation aéronautique, domaine dont la dimension prépondérante s’était affirmée lors du second conflit mondial.

        Après vingt ans de vie en baraquements, les bâtiments de la nouvelle École navale furent inaugurés le 15 février 1965 par le Général De Gaulle, Président de la République.

        Depuis, le site de Lanvéoc-Poulmic continue de se doter de bâtiments nécessaires à la formation des élèves (marina, laboratoire scientifique, simulateur de navigation, etc.)

L’Ecole navale et le groupe des Ecoles du Poulmic

        L’école navale et le groupe des écoles du Poulmic, commandés par le capitaine de vaisseau Philippe Hello depuis le 1er août 2012, sont implantés à Lanvéoc, sur la presqu’île de Crozon, en bordure de la rade de Brest. L’École navale assure la formation initiale des officiers de marine, corps de conception et de direction de la Marine nationale.

        Les officiers de Marine ne sont pas les seuls à disposer d’un enseignement rigoureux au sein de l’école navale. Chaque année :

  • les officiers spécialisés de la marine de carrière (OSM) ;
  • les officiers sous contrat long (généralistes ou des spécialités techniques) ;
  • les officiers sous contrat court des spécialités d’état-major et les volontaires officiers aspirants y reçoivent leur formation initiale.

        Depuis 1995, l’Ecole navale assure également la formation initiale d’officiers de pays amis non francophones (CENOE). L’ENGEP (École navale et Groupe des Ecoles du Poulmic), c’est également le cours des métiers du marin, école d’équipage, chargée de la formation de l’ensemble des spécialités à dominante nautique.

        Ouverte sur l’extérieur, l’école navale n’a de cesse de développer ses relations internationales et ses partenariats.

        Pour tout savoir sur l’école navale : www.ecole-navale.fr

        Pour tout savoir sur le recrutement dans la Marine nationale : www.etremarin.fr

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